Saison 1997-1998

Les Bulls veulent continuer sur leur lancée. Leur effectif est pratiquement le même que l'année précédente (exit, les vieillissants Bison Dele et Robet Parish. Place ...à d'autres vieux, Scott Burrell et Joe Kleine).
Pour la première fois de sa carrière, Jordan enchaîne trois saisons sans rater le moindre match (82). Malgré des stats en baisse (points, passes, rebonds, pourcentages de réussites - 2pts, 3pts, Lf), Jordan est élu meilleur joueur de l'année pour la cinquième fois de sa carrière. Sa saison est parsemée de matches dantesques avec 12 matches à plus de 40 points. Parmi ceux-ci, on note les 49 points passés aux Clippers le 21 novembre 1997, lors d'une double-prolongations. Jordan aime les New York Knicks et ne se prive pas pour leur montrer : lors des quatre confrontations (et victoire des Bulls) de l'année, Jordan a marqué 39.75 points en moyenne. Jordan illustre sa grande polyvalence en frôlant le triple double : le 3 janvier 1998, contre les Pistons, il passe 34 points, 9 rebonds et 9 passes décisives. Il en profite pour intégrer l'équipe type de l'année (en compagnie d'O'Neal, Malone, Duncan et Payton).
Le 4 mars 1998, il marque son 29000ème point lors de la



victoire des Bulls contre les Wolves (41 points, 6 rbds et 4 passes). Il termine la saison avec le troisième plus gros total de points en carrière, devançant Moses Malone. Il prouve encore que son nom est synonyme de record. En effet, il efface le vieux record de Kareem Abdul-Jabbar en scorant pour la 788ème fois consécutive plus de 10 points dans un match (entre le 22 mars 1986 et le 27 décembre 2001, il aura jouer 866 matches à plus de 10 points).
Lors de cette saison, il gagne le titre de MVP du All Star Game à New York. Grâce à Jordan, la conférence Est remporte pour la troisième fois consécutive la victoire (135-114).


Les Bulls remportent évidemment le titre de meilleure équipe à l'est avec 62 victoires et 20 défaites (à égalité avec les Jazz, à l'ouest). A noter que parmi les 8 qualifiés à l'est, 5 sont issus de la Central division (Chicago, Indiana, Charlotte, Atlanta et Cleveland).
Les Bulls rencontrent les Nets au premier tour. Malgré des scores relativement serrés (8 points d'écart en moyenne), Chicago rencontre les Hornets de Charlotte au deuxième tour. Les Bulls remportent leur série en 5 matches (4v-1d). L'écart de points est cette fois-ci plus important (12.5) mais ils laissent échapper le deuxième match (76-78) dans leur antre. Ceci est un premier avertissement pour les hommes de Phil Jackson. Le vrai test est celui des finales de conférence contre les Pacers de Larry Bird, de Reggie Miller et Rick Smits. Indiana a fini la saison régulière avec le deuxième meilleur bilan à l'est (58 victoires) et elle est sous l'influence du coach rookie Larry Bird. La série est indécise jusqu'au bout. Aucune des deux formations ne veut perdre chez soi. Les deux équipes se retrouvent à égalité après 6 matches. Les Bulls remportent des victoires assez franches tandis que les Pacers gagnent de justesse leurs matches. Mais, l'ultime match se déroule dans l'enfer du United Center. L'avantage du terrain est encore une fois décisif puisque les Bulls l'emportent 88-83.
La finale est un remake de l'année précédente car les deux meilleures formations de l'année se rencontrent pour la seconde fois consécutive. L'avantage du terrain est pour les mormons. Les Jazz remportent le premier acte, mais les Bulls reprennent l'avantage du terrain avec leur victoire dans le deuxième acte (1-1). Jordan marque respectivement 33 puis 37 points lors des deux premières confrontations. Sur les trois matches à Chicago, les locaux en remportent les deux premiers (3-1) et les Jazz le dernier (3-2). Les bulls viennent de perdre l'occasion de clôturer la série à domicile. Jordan est un peu en retrait dans la marque (24, 34 et 28 points) mais il se rend disponible pour ses coéquipiers et se concentre sur le travail défensif (interceptions et contres). Les deux équipes se retrouvent donc à Salt Lake City pour un match qui restera dans l'histoire de Jordan et de la NBA.
Jordan va enfiler ce soir son costume de Superman. Voici la situation : les Bulls sont menés 86 à 83 à 40 secondes de la fin. Phil Jackson demande un temps mort. Bien sûr, le dispositif tactique est fait pour Jordan. Jordan récupère donc le ballon, va défier toutes les défenses des Jazz et marque deux points sur un layup. Les Bulls reviennent à un point mais la possession est pour les mormons. La balle est dans le camp des Bulls. Ces derniers ne provoquent aucune faute (pour éviter que les Jazz aillent sur la ligne des lancers-francs où ils excellent). La balle est pour Malone. Rodman est un défense sur le mailman. Malone est perturbé par la défense acharnée du Worm. Et Jordan arrache le ballon des mains mêmes de Malone. Il reste alors une dizaine de secondes. Jordan remonte le terrain et la défense de Utah se met en place. Devant Jordan, Bryon Russell est seul. Jordan part en dribble sur la droite puis prend en contre-pied son adversaire avec un dribble sur la gauche. Russell est à terre, Jordan s'élève et arme son shoot. Nothing but net! Le shoot rentre et les Bulls repassent devant au score (87-86). Jordan vient de marquer son 45ème point dans ce match. Après un temps mort des Jazz, Stockton tente de redonner l'avantage aux siens avec un tir à 3 points désespéré mais celui-ci ne rentre pas. Les Bulls viennent de réitérer leur three-peat. Jordan est le héro de ce match et il est élu MVP des finales NBA pour la sixième fois consécutive (à noter que Jordan a remporté les 3 titres de MVP possibles en une saison). Phil Jackson qualifiera la performance de Jordan comme étant "la plus belle" de toute sa carrière. Jordan prive encore Malone et Stockton du titre. Les Bulls sont réellement la meilleure équipe des années 90.

Tous les matches de la saison régulière


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